L’industrie textile fait partie intégrante de nos vies, que l’on soit adepte de la mode ou non. Les vêtements sont avec nous chaque jour et pour chaque occasions : une journée entre amis, en famille, un événement, un rendez-vous, au travail… Cet élément important de nos vies n’est pas sans conséquences sur notre santé et sur notre planète.
Né dans les années 90, le phénomène de la fast fashion ou mode jetable fait son apparition. Elle est arrivée avec les enseignes mondialement connu de tous comme ZARA ou encore H&M. Toutes ces marques sont de véritables empires cachant un désastre écologique et humain.
L’objectif : produire toujours plus, vendre toujours plus, consommer toujours plus. Pour cela, les marques doivent avoir une réactivité maximale et une souplesse du processus de production avec des flux logistiques très tendus. La fast fashion est une mode éphémère, elle s’inspire/copie des maisons de haute couture. Lors des défilés, les stylistes de grandes enseignes repèrent les nouvelles tendances pour retrouver les pièces de luxe à bas prix. Nous comptions 4 collections traditionnelles par an, aujourd’hui la fast fashion en apporte 36 par années. Un chiffre énorme !
Les marques sont aptent à se rendre indispensable pour écouler leur stock. Leur objectif étant d’inciter le consommateur à être à la pointe de la mode et d’acheter chez eux. En privilégiant la quantité à la qualité, les marques se sont rapidement retrouvées avec d’important stock. Les soldes qui à l’origine servaient à faire du déstockage à la fin d’une saison, sont devenus bien plus importants. Avec 50% des textiles vendus lors de ceux-ci ils accentuent cet effet de fast fashion et ils font partie intégrante de la mode d’aujourd’hui. De même manière, de nombreuses enseignes, produisent spécialement pour les soldes avec des vêtements au même design mais de moins bonne qualité, permettant de vendre le moins cher possible.
Il faut savoir, que la fast fashion par ses nombreuses techniques marketing et publicitaire nous incite à acheter : un achat compulsif. Nous sommes conscient qu’aujourd’hui, les réseaux sociaux pousse à la consommation et à l’achat.
Les dessous de nos vêtements
L’industrie textile n’est pas sans conséquences sur notre planète. Elle est l’une des industries les plus polluante après le pétrole. Cette industrie fonctionne de manière linéaire : je produis, je consomme, je jette. Ce qui génère de nombreux déchets à fort impact. Pour vous expliquer, voici quelques chiffres qui sont plus parlant :
- Chaque année celle-ci émet 1,2 millard de tonnes de gaz à effet de serre. C’est plus que les vols internationaux et le trafic maritime réunis.
- L’entretien de nos vêtements synthétiques en machine relâche près de 500 000 tonnes de micro plastiques chaque années dans l’océan. Cela représente cinquante milliards de bouteilles en plastique.
- 20 000 000 de tonne de produits chimiques utilisés pour la production de textile par an.
- Un t-shirt basique est produit avec l’équivalent de 70 douches. Pour un jean, il faut compter 7 000 à 10 000 litres d’eau.
Nos vêtements sont principalement fabriqués dans des pays en voie de développement. Des pays vivants sous le seuil de pauvreté, dans lesquelles les conditions de travail sont majoritairement difficiles : les conditions d’hygiène et de sécurité ne sont pas respectés. Le salaire des ouvriers est extrêmement bas, voir de misère, ne leur permettant pas de se nourrir ou vivre décemment. Il faut compter 12h de travail par jours : « Mon superviseur m’aurait passé un savon s’il m’avait trouvé assise pour quelques mi- nutes, sur les 10 heures où je travaillais debout […] Cela m’arrivait régulière- ment de travailler de 7 heures du matin jusqu’à 6 heures le matin suivant […]. » Emelia YANTI, ouvrière Indonésienne.
Au Bangladesh, en 2013, un immeuble d’une usine textile s’effondre. Cet événement a mis en lumière la face caché de la fast fashion. 1 138 ouvriers décèdent de l’effondrement du Rana Plaza. Dans les décombres, des étiquettes de grandes enseignes ont été retrouvées. Quelques temps avant le drame, les ouvriers avaient alerté au sujet de fissures présentes dans le bâtiment et de la dangerosité des sites de production.
Par conséquent, de nombreux ouvriers décèdent des procédés de transformation et l’utilisation de produits toxique, qui pourtant sont interdites en Europe. Par exemple, les jeans délavés, les jeans troués ou encore les t-shirt pleins de couleurs en sont la cause.
Les solutions ?
Aujourd’hui, ils existent de nombreuses alternatives à cette mode jetable. De nombreuses marques éco responsable ont vu le jour ces dernières années. La seconde main est l’une des solutions la plus répandue par les friperies en ligne ou en boutique physique. Consommer responsable, demande une réflexion : est-ce que j’ai vraiment besoin de ce vêtement? En d’autres termes, il faut réfléchir à son achat et acheter moins mais mieux. Pour finir, il existe de nombreux sites de location de vêtements. On se retrouve dans un prochain article sur la mode responsable, ses alternatives et mes petits tips pour les petits budgets !
Ah ouai intéressant, je ne connaissais pas la fast fashion !
J’essaye de plus en plus de consommer responsable, diminuer mes achats et je ne m’en porte pas plus mal ^^
Merci pour cet article complet
Hello,
Je suis de la Team qui garde ses vêtements très longtemps. J’ai aussi le réflexe depuis ado d’acheter en brocante :on y trouve de jolis pépites.
Cc ici mes vêtements je les uses jusqu’à la fin et apres je les recycle en chiffon chez Emmaus qui les revend aux industriels pour nettoyer les machines etc…
En général je vend mes fringues et celle de ma fille sur Vinted et j’achète aussi? J’essaie d’initier mon ado aussi car il lui faut souvent des vêtements car elle grandit mais en plus on doit suivre la « mode » comme les copains. Moi je garde en général les même fringues d’année en année et quand je renouvelle un article j’essaie de me débarrasser de celui que je ne veux plus